Comment réussir sa levée de fonds en 6 étapes ?
La levée de fonds est une étape stratégique pour toute entreprise en croissance. Elle permet de financer un projet ambitieux, d’accélérer le développement commercial ou de conquérir de nouveaux marchés. Mais réussir une levée de fonds ne s’improvise pas : il faut en comprendre les étapes clés, anticiper les enjeux juridiques et adopter les bonnes pratiques dès le départ.
1. Définir une stratégie de levée de fonds cohérente
Avant d’approcher des investisseurs, il est essentiel de :
- clarifier les besoins de financement : montant, utilisation des fonds, horizon de
rentabilité, etc) ;
- définir le type d’investissement recherché : capital-risque, capital-développement,
business angels, family office, etc. ;
- choisir entre une levée en equity (capital) ou quasi-fonds propres (obligations
convertibles, BSA Air, etc.).
Prêtez attention au type d’investisseur que vous choisissez, car celui-ci est stratégique et
conditionne la gouvernance future de l’entreprise.
2. Réussir sa levée de fonds en structurant juridiquement la société en amont
Un investisseur est naturellement en droit d’exiger une entreprise juridiquement saine et bien structurée. Il faut donc :
- vérifier que les statuts de la société sont à jour ;
- régulariser les apports des fondateurs (capital, propriété intellectuelle, pactes
d’associés/actionnaires) ;
- assurer une clarté sur la répartition du capital, notamment via une cap table, ou table de capitalisation, bien construite.
Dès cette étape, l’intervention d’un avocat en levée de fonds permet de prévenir les blocages qui peuvent survenir au moment des négociations.
3. Préparer la documentation à présenter aux investisseurs
Les investisseurs ont besoin d’un dossier complet et professionnel, qui comprend notamment :
- un executive summary et un pitch deck synthétique ;
- Un business plan chiffré à 3 ou 5 ans ;
- One data room contenant les documents clés : statuts, K-bis, contrats, propriété
intellectuelle (PI), prévisionnels, etc.
4. Rédiger les termes juridiques de l’investissement
Lors de cette phase, l’avocat intervient ici de manière centrale pour :
- rédiger ou relire la term sheet (lettre d’intention d’investissement) ;
- négocier les clauses sensibles : liquidation préférentielle, anti-dilution, droit de sortie
conjointe, etc. ;
- préparer le pacte d’associés, qui régit les relations entre fondateurs et investisseurs.
Ces documents conditionnent la gouvernance, la sortie et les droits financiers.
5. Obtenir les autorisations et réaliser l’opération de levée de fonds
Une fois les accords obtenus, plusieurs actions juridiques sont nécessaires :
- la mise à jour des statuts ;
- la tenue d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) pour approuver
l’augmentation de capital ;
- l’enregistrement de l’opération au registre du commerce et des sociétés (RCS).
6. Assurer le suivi post-levée
Après l’opération de levée de fonds, il est important de :
- mettre à jour la cap table ;
- respecter les obligations de reporting prévues au pacte ;
- préparer les étapes suivantes (série B, bridge, sortie, etc.).
Un bon suivi post-opération permet d’établir une relation de confiance durable avec les
investisseurs et de préparer les prochaines étapes de financement ou les éventuelles opérations futures.
Réussir sa levée de fonds nécessite bien plus que de convaincre un investisseur. Être
accompagné par un avocat en droit des affaires et en droit des sociétés vous permet de structurer efficacement votre opération, de protéger vos intérêts et de gagner en crédibilité auprès des partenaires financiers.
